Concept « platform switching » et stabilité osseuse périimplantaire

Rédigé par L'équipe Hygitech
Le 23 avril 2024
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Platform switching

Titre thèse : Concept « platform switching » et stabilité osseuse périimplantaire

  • Auteur : Patrick LACH
  • Date : 19 novembre 2010
  • Source : Thèse de Patrick LACH, Université de Lorraine
  • Résumé : Dès l’Antiquité (époque Egyptienne, gréco-romaine ou Chine ancienne), l’homme a accordé une grande importance au remplacement des dents manquantes ou absentes pour quelques raisons que ce soit. Si les dents sont nécessaires à la mastication et à la phonation, elles jouent également un rôle social primordial, de part leur fonction esthétique dans les secteurs antérieurs et surtout au maxillaire. Tout au long de l’histoire les techniques pour remplacer une ou plusieurs dents se sont succédées : appareils amovibles, bridges… mais ce n’est que vers la fin des années 1970 qu’un concept novateur et fiable apparaît : « l’implant endo-osseux de Bränemark ». Avec le recul clinique que nous avons aujourd’hui, le succès de l’ostéo-intégration et des réhabilitations prothétiques supra-implantaires en général n’est plus à démontrer. Toutefois si les aspects fonctionnels et esthétiques de ce type de restauration satisfont aux exigences biologiques et mécaniques primaires (ostéo-intégration, stabilité implantaire, intégration coronaire ), à l’heure où la médecine dentaire devient ultraconservatrice et ultra esthétique, une attention toute particulière doit être portée à la jonction « pilier/implant » et aux rapports de celle-ci avec les tissus péri-implantaires afin de contrôler de façon optimale le risque mécanique (fracture de visse, dévissage, fracture du col de l’implant ) et le risque biologique (inflammation péri-implantaire, cratérisation, triangle noir, inadaptation des tissus mous aux éléments prothétiques). En effet, une lyse osseuse autour de la partie la plus coronaire de l’implant est systématiquement observée après la mise en place du pilier implantaire et la mise en charge de l’implant. L’os alvéolaire en contact avec l’implant se stabilise alors en moyenne de 1,5 mm à 2 mm apicalement par rapport à la jonction « pilier/implant » ; radiologiquement cette perte osseuse prend un aspect cratéiforme à l’origine du terme « cratérisation périimplantaire ». Pour de nombreux auteurs, l’un des facteurs majeurs engendrant cette cratérisation est la présence concomitante de micro hiatus entre le pilier et l’implant et la présence de bactéries. Cette association provoque ainsi la formation d’une zone inflammatoire chronique responsable de la résorption osseuse péri-implantaire. L’os alvéolaire périimplantaire est capital, car il permet le soutien et le maintien des tissus mous autour de l’implant. Or selon les données actuelles, il est admis que les tissus mous péri-implantaires jouent un rôle fonctionnel de protection contre les bactéries ainsi qu’un rôle esthétique, notamment au niveau des papilles interdentaires. Depuis l’année 1991 un nouveau concept appelé « Platform Switching » est entré dans la pratique de la chirurgie implantaire, mais ce n’est qu’à partir de l’année 2005 qu’il est introduit dans la littérature par LAZZARA et GARDNER et apparaît comme une réponse à la problématique de la stabilité des tissus péri-implantaires. Le but de notre travail sera de déterminer si par rapport à une connexion standard, une connexion utilisant la technique du Platform switching est susceptible d’avoir une influence sur la stabilité des tissus péri-implantaires. Le Platform Switching permet-il de pallier concrètement au phénomène de cratérisation péri-implantaire ?

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